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Georges FRANCESCHETTI Un des plus bastiais des joueurs professionnels du S.E.C.B., un de
ceux dont le départ pour Marseille en 1972, après la finale
de la Coupe, fit le plus de bruit. On faillit s'en prendre à
lui-même parce qu'il avait accepté les propositions de
M. Leclerc. On oubliait ainsi qu'un joueur professionnel n'a pas le
droit de sacrifier ce qui est ou ce qu'il croit être l'intérêt
de sa carrière. L'O.M. était alors champion et vainqueur
de la Coupe... L'expérience marseillaise fut pour Georges Franceschetti
décevante comme elle le fut pour d'autres joueurs de sa classe
et de grand avenir : Keruzoré et Keita. Georges Franceschetti
revint donc à Bastia où, bientôt, il retrouva le
plaisir de jouer, le punch et la volonté qui avaient fait de
lui l'enfant chéri du public de Furiani. La caractéristique
du jeu de Franceschetti est l'équilibre. Il n'est pas l'homme
des chevauchées solitaires, des grands exploits personnels. Il
est pendant toute la rencontre à la fois moteur et régulateur.
Sa présence au sein de l'équipe est rassurante sur le
terrain. Puissant et incisif (ses courses sont d'ordinaire en profondeur,
rarement latérales), il vise toujours le but. S'il fallait, en
dehors des qualités techniques d'ensemble qu'il apporte à
l'équipe, définir une particularité de ce joueur,
ce serait sûrement la détente verticale qui le rend si
dangereux aux abords des filets adverses. C'est grâce à
elle qu'il a marqué lors de la finale de la coupe 1972, le but
bastiais contre l'olympique de Marseille. Il n'est pas sans intérêt
d'ajouter pour situer la valeur morale de Georges Franceschetti qu'il
porta le brassard de capitaine tant à l'olympique de Marseille
qu'au S.E.C.B.
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