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Ognjan Petrovic, qui fut des années durant le successeur des
illustres Beara, Soskic, Pantelic et autres Curkovic dans la cage de
la grande équipe nationale yougoslave, aura décidément
joué de malchance depuis que, sur les instances de son vieil
ami Dragan Dzajic, il se décida à venir poursuivre sa
carrière en Corse. Souvenons-nous de ses malheurs de la saison
écoulée : durant de longs mois, une gêne à
l'épaule l'empêcha de donner sa vraie mesure et il encaissa
alors pas mal de buts qu'un gardien de sa classe aurait certainement
évités en d'autres temps. Par bonheur pour lui, ce garçon
charmant et discret que tout le monde appréciait pour sa courtoisie,
se racheta en fin de saison. Ainsi put-il attaquer la suivante sur les
chapeaux de roue et l'on se souvient qu'il avait fort bien rempli sa
tâche lors des deux premiers matches européens contre Lisbonne.
Hélas, une mauvaise fée s'acharnait à sa porte
et en octobre, c'était l'issue malheureuse que l'on sait. Contraint
de se faire opérer en raison d'ennuis circulatoires au niveau
de la cheville, le pauvre Ognjan se retrouva hors du circuit pour de
longs mois. On crut même sa carrière terminée. Aux
dernières nouvelles, l'état de santé de Petrovic
serait en très nette amélioration et rien n'interdit de
penser qu'on le reverra tôt ou tard sur le terrain. Tous ceux
qui ont apprécié en lui le joueur de grande valeur et
l'homme infiniment attachant le souhaitent vivement.
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