Né le 27.10.51 à Mutzig - 1 m83 - 75 kg - Au Club depuis
1974, Avant : Mutzig, Angers.
Marc Weller est un cas. Sauf cette saison, par suite de la maladie d'Ognjan
Petrovic, il n'a jamais été le véritable titulaire
de l'équipe première. Il a toujours gardé les buts
de l'équipe de réserve. C'était déjà
le cas à Angers, où, pour l'équipe fanion, on lui
avait préféré d'abord Gouraud puis Griffoni. A
Bastia ce fut d'abord Gili, puis Petrovic. Mais il a plusieurs fois
dû suppléer le titulaire, pendant quatre ou cinq mois dans
la saison 75-76 (Gili étant sérieusement blessé)
et cette saison depuis le lendemain du match de Lisbonne, le 28 septembre.
A Angers aussi il avait fait des apparitions en Première et en
particulier il avait réalisé une partie formidable en
Coupe de France, contre Saint-Etienne, le 30 mars 1974, à Angers.
Tous les observateurs avaient salué l'avènement d'un grand
espoir... A Bastia, il a également réalisé des
prouesses a plusieurs reprises et tout récemment, à Turin,
en Coupe de l'U.E.F.A., il fut indiscutablement un des artisans de la
victoire bastiaise sur le Torino.
Et pourtant Marc Weller est discuté. Respecté, parfois
admiré, mais discuté. C'est qu'il n'est pas un gardien
de style classique. Beaucoup de ses interventions sont surprenantes.
Ses sorties - toujours courageuses car il est un admirable combattant
- manquent parfois de netteté. Certains de ses dégagements
au poing, certaines de ses prises de balles inquiètent. Il le
sait et le reconnaît. «Seulement, dit-il, on ne me demande
pas de faire du style. On me demande de repousser ou d'arrêter
le ballon... ». Marc Weller dit vrai. Et l'on doit reconnaître
qu'en dépit de son «non-classicisme», il a été
souvent précieux et toujours extrêmement utile au S.E.C.B.
Dans la vie, Marc Weller est un garçon charmant et très
sensible. Le soir de la qualification du S.E.C.B. à Newcastle,
pour laquelle il s'était battu comme un diable, ses premières
pensées furent pour l'infortuné titulaire Ognjan Petrovic,
a qui il dédia la victoire...