Comme bien l’on pense, les exploits bastiais en Europe engendrèrent
des commentaires dithyrambiques et des analyses saisissantes à
travers tout l'hexagone qui, d'abord peu suspect de sympathie
envers ces Corses embarrassants - que les autorités fédérales
ne se faisaient d’ailleurs pas faute de sanctionner lourdement
à la moindre occasion - prit comme on dit le train en marche
par la suite.
Morceaux choisis au gré des événements: "FRANCE
FOOTBALL" sous la plume de son éditorialiste Jacques
FERRAN juste avant la finale :
« Etonnante aventure ! J'ai vu la Coupe d'Europe déployer
ses fastes et ses incendies dans les plus vastes enceintes du
Continent à MADRID et à WEMBLEY, à GLASGOW
et à AMSTERDAM, à MILAN et à BUDAPEST. J'ai
vu des villes entières, BELGRADE, MANCHESTER, BRUXELLES
ou MUNICH, s’habiller, se colorier, s'animer au souffle
de la compétition européenne.
C'est cependant à BASTIA et à FURIANI, dans ce petit
port tranquille et dans ce stade déshérité,
que la coupe d’Europe, en tombant a causé les orages
les plus impressionnants, allumé les flammes les plus hautes.
La Coupe d’Europe à BASTIA, c'est comme la révolution.
Imprévisible et bouleversant !
BASTIA c'est le défi de l’impossible éternellement
relevé. C'est le miracle devenu familier. Cette grande
saison, qui devait être essentiellement la saison de la
Coupe du Monde, est devenue, au fil des mois autre chose encore.
Elle est devenue la saison de BASTIA ».