L'APRÈS FURIANI
« 17 morts et plus de 2 000 blessés dont beaucoup restent diminués à vie, le massacre d'innocents né de l'inconscience humaine et de l'affairisme sans limite d'un football de plus en plus gangrené par l'argent aura pris le soir maudit du 5 mai 1992 une dimension proprement monstrueuse. Tout ça parce que la folle inconséquence de quelques-uns ne fut pas contrôlée comme il se devait par les autorités compétentes, civiles, sportives administratives ou techniques. » Victor Sinet, La fabuleuse histoire du football corse .
Cette partie se voulait un épilogue. L'épilogue d'un procès qui n'aura jamais vraiment désigné les responsables du drame de Furiani. Pour les familles des victimes, pour tous ceux qui ont vécu le drame, pour nous, et pour tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la douleur des victimes, le sentiment d'injustice est criant à la lecture du verdict. La mort de 18 personnes, le traumatisme de milliers d'autres ne valent-ils que quelques mois de prison seulement ? Certes, les peines de prison ne nous rendront jamais ceux qui sont partis, ce soir de mai 1992. Mais quand même. Peut-être aussi, la prise de responsabilité, la reconnaissance des fautes, comme un seul a osé le faire lors du procès, auraient davantage facilité le deuil de tous ceux touchés par la catastrophe, à vivre aussi sans la catastrophe, même si cela apparaît impossible, sûrement parce que Furiani ne peut pas être oublié, ne doit pas être oublié. Il n'en a pas été ainsi. La conscience de ceux qui ont fauté, volontairement ou non, a peut être pensé fuir pour ne pas les troubler. Mais Furiani n'oublie pas. Furiani n'oubliera jamais. Et pour nous, à jamais, vous serez les responsables de la catastrophe.
Faute de temps, la partie n'a pu être complétée. Vous retrouverez ici très bientôt ce qui a changé après le drame, au point de vue sportif, mais aussi judiciaire, avec la définition de nouvelles responsabilités en matière de contrôle dans tout ce qui touche aux événements sportifs. |